La paix !

La paix, c’est certainement le bien le plus cher des Bambaras. En effet, toutes leurs salutations, et elles sont nombreuses au début de toute discussion, comportent ce mot, de même que toutes les bénédictions qui ponctuent ou terminent leurs conversations.

« Here be ? », « Y-a-t-il la paix ? », ou « ça va ? », « Here be ! », « Il y a la paix ! » ou « ça va ! ». Cette salutation se décline avec tous les membres de la famille et dans toutes les situations. Tout au long de la discussion, et avant de se quitter, les Bambaras ont aussi l’habitude de bénir, la paix, « here », est toujours présente. « Ala k’an tilen here la ! », « Que Dieu nous fasse passer la journée dans la paix ! ». « Ala k’an si here la ! », « Que Dieu nous fasse passer la nuit dans la paix ! »…

La paix est le désir et l’attente de tous les Bambaras. Pour eux, cette paix est le fruit de leur communion avec les ancêtres, avec la communauté et avec l’univers. La paix se réalise d’abord dans la communion avec les ancêtres, à la fois les grands ancêtres, « subaw », les fondateurs de la société Bambara, et à la fois les ancêtres de la famille, « benbaw ». Les ancêtres ne sont pas des gens du passé, ils sont devant. Il faut les suivre, les imiter, sinon, c’est la mort. Un proverbe affirme : « Si une souris abandonne le chemin de son père, le piquant de l’herbe baïonnette (herbe piquante de la brousse) va la percer. » La paix se réalise aussi dans la communion avec la communauté, qui est une manière concrète d’être en communion avec les ancêtres.

Il y a là sans aucun doute une porte pour la Bonne Nouvelle. La Paix que le Christ est venu porter sur la terre, ainsi que la communion qu’Il veut rétablir entre Dieu et les hommes, mais aussi entre les hommes eux-mêmes, sont des biens qu’ils attendent.

« Je vous laisse la paix. » (Jean 14, 27).

Comments

[Geneviève]

Je suis bien d'accord avec Céline. Super ce blog qui nous permet également de nous sentir également proche de toi.
Nos prières t'accompagnent.

[céline]

très bien ton blog, nous te suivons régulièrement par ce biais. toute la famille me charge de te dire qu'on prie pour toi et pour cette communauté de pères blancs dans laquellle tu vis.