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Si San m'était conté...
25 décembre 2010

Noël en brousse.

Vendredi 24 décembre, dans l’après-midi, je pars avec l’abbé Paul en direction de Yangasso, localité à 70 km de San, mais qui appartient toujours à la paroisse cathédrale de San. Nous allons vivre la nuit et le jour de Noël avec la communauté chrétienne qui y vit. Ils sont plus de 150 chrétiens et ont construit depuis une dizaine d’année une église.

Nous commençons par nous installer chez les sœurs de la Charité de Jésus et de Marie (communauté d’origine Belge, composée principalement de Congolaise, de la République Démocratique du Congo). C’est là que nous prenons notre repas du soir, et c’est là que nous dormirons. L’accueil est très chaleureux.

Le dîner pris, nous rejoignons l’église de Yangasso, qui commence à se remplir. A 21 h, quand la messe commence, l’église est pleine. Les chants de joie s’élèvent et nous célébrons la naissance de Jésus. Dehors, une communauté du réveil évangélique qui s’est équipée de hauts parleurs inondent le village de ses chants et couvrent parfois la voix du lecteur. A l’intérieur de l’église, chacun écoute avec attention l’homélie de Paul, qui leur montre la beauté de ce Dieu qui vient nous rejoindre en se faisant chair. Quand l’assemblée chantent le Credo, ils sont heureux d’acclamer de tout leur cœur ce Dieu, Père, Fils et Saint Esprit en pointant leur doigt vers le ciel, comme le feraient les musulmans, mais avec un sens différent.

Le lendemain matin, à 9 h, messe du jour. Devant la faible assistance, nous attendons un peu avant de commencer. A 9 h 30, nous décidons tout de même de célébrer la messe avec la dizaine de fidèles présents. A 10 h 15, au moment de l’homélie, l’église est finalement pleine de tous les retardataires arrivés au fur et à mesure de la liturgie de la parole. J’ai l’impression de me retrouver à Jean XXIII… L’abbé Paul, à la fin de la messe, trouvera les mots justes pour inviter les fidèles à une foi sérieuse, l’horaire de la messe du jour ayant été décidé avec toute la communauté à la fin de la messe de la nuit ! Après la communion, explosion de joie en guise d’action de grâce, un chant de pus en plus rythmé par les balafons entraîne des adultes puis les jeunes à danser dans l’allée centrale et autour de l’autel. Epoustouflant ! La fin de la messe, comme la veille d’ailleurs, sera pour moi l’occasion d’étrenner mon bambara, sous les applaudissements de l’assemblée, non pas que ma langue soit parfaite, mais heureux de voir que l’étranger se risque à parler dans leur langue.

A la fin de la cérémonie, nous partageons un repas avec le catéchiste et des vieux de la communauté qui nous entraîne ensuite à visiter les familles chrétiennes de Yangasso. Je n’ai jamais autant bu de dolo de ma vie !

Joyeux Noël à tous !

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