Récollection chez les sœurs de l’Annonciation de Bobo-Dioulasso.

Ce dimanche, j’étais invité chez les Sœurs de l’Annonciation de Bobo-Dioulasso, on les appelle ici les SAB, pour prêcher une récollection de carême. Elles sont cinq, Maliennes et Burkinabaises. Leur mission apostolique se situe au lycée catholique de la ville, appelé « lycée de l’Annonciation ». Elles font du bon travail, reconnu d’ailleurs par tous. Leur établissement a obtenu les meilleurs résultats du Mali. Je vais chez elles régulièrement pour intervenir au lycée mais aussi pour célébrer la messe le matin en semaine.

Chaque trimestre, elles ont l’habitude de vivre une journée entière de prière et de partage. Cette fois-ci, c’est moi le prédicateur. Le thème qu’elles avaient choisi : « la religieuse et sa mission dans l’Eglise ». Elles m’ont donc demandé de préparer une « causerie », et de présider la messe chez elles. Belle occasion pour moi de lire et relire la belle exhortation apostolique du pape Jean-Paul II sur la vie consacrée et beaucoup d’autres documents trouvés lors de la préparation de cette récollection.

Quand j’arrive le dimanche matin, elles vivent déjà le grand silence depuis le samedi après-midi. Ma méditation est articulée autour de l’offrande à l’Amour miséricordieux de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus : « O mon Dieu, Trinité bienheureuse, je désire vous aimer et vous faire aimer, (…) en un mot, je désire être sainte, mais je sens mon impuissance, et je vous demande, ô mon Dieu, d’être vous-même ma sainteté. »

Après cette méditation, je reste disponible pour écouter et confesser avant la messe qui clôture la matinée. Un repas de fête nous accueille tous après.

Je suis vraiment heureux d’avoir vécu cette belle expérience spirituelle avec ces sœurs, qui jouent un rôle majeur dans l’évangélisation en Afrique. Je suis vraiment admiratif de leur vie de prière, et de leur apostolat. Les sœurs, en général, tiennent beaucoup d’institutions en Afrique : écoles, dispensaires, orphelinat, œuvres sociales, promotion féminine, sans compter leur présence dans les nombreux mouvements apostoliques. L’Eglise leur doit beaucoup.

« Vivez pleinement votre offrande à Dieu, pour que ce monde ne soit pas privé d’un rayon de la beauté divine qui illumine la route de l’existence humaine. Les chrétiens, plongés dans les occupations et les soucis de ce monde, mais appelés, eux-aussi, à la sainteté, ont besoin de trouver en vous des cœurs purifiés qui voient Dieu dans la foi, des personnes dociles à l’action de l’Esprit Saint, qui marchent allègrement, fidèles au charisme de leur vocation et de leur mission. » (Jean-Paul II, La vie consacrée, n°109).