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Si San m'était conté...
22 septembre 2010

Cinquantenaire !

Le Mali fête aujourd’hui les 50 ans de sa liberté retrouvée. C’était le 22 septembre 1960. Ce jour-là, Modibo KEITA annonçait la naissance de la République du Mali, après la tentative avortée au bout de trois mois de la fédération du Mali, qui réunissait dans un seul ensemble le Sénégal et le Mali actuels.

Le Mali fête dans la joie cette indépendance retrouvée. Partout dans le pays, des cérémonies sont prévues.

A San, nous sommes invités à rejoindre la tribune officielle entre 8 h et 8 h 30 pour une matinée pleine de discours, défilés, danses traditionnelles, jeux et remises de prix. Nous arrivons à 8 h 30 sous le chapiteau dressé aux couleurs nationales, et nous sommes les premiers ! Les invités arriveront jusqu’à 9 h 30… . A côté de moi, un ancien combattant avec ces nombreuses médailles dont plusieurs françaises, signes de son appartenance aux « Tirailleurs Sénégalais » qui ont délivré la France, mais aussi le chef des griots. Le maire et le préfet arrivent enfin alors sous les chants et les éloges des griots qui retracent dans leurs mélodies l’épopée de l’indépendance.

Dans son discours le préfet s’attache à montrer comment la région de San a été à la pointe de la résistance. C’est en effet dans cette région que les colonisateurs ont eu le plus de fil à retorde. A l’évocation de tous ces héros de la résistance, l’assemblée nombreuse applaudit. Puis il montre comment en cinquante ans, le pays et la région de San ont fait d’énormes progrès : arrivée de l’électricité, de l’eau courante, routes goudronnées,…

Le discours terminé, les jeux commencent. Au programme : course de sacs, course avec un œuf dans une cuillère, jeux d’équilibre, et le clou de la matinée, la lutte. Les jeunes s’affrontent sur un terrain sableux le torse nu. Le but est de renverser l’adversaire et de le mettre à terre : c’est l’ancêtre du judo.

Puis c’est le défilé. Il n’y a pas que les unités de la police et de la gendarmerie qui défilent. Mais c’est toute la population qui défile : syndicats divers et variés, union des travailleurs de la rizière, ouvriers de l’Energie du Mali, eaux et forêts, anciens combattants, les chasseurs tirant quelques salves en l’air, ressortissants Burkinabais, Guinéens, Ghanéens, les « belles dames de San », et même les amis de Kizito (c’est ainsi qu’ils appellent les enfants de l’Action Catholique des Enfants ici) dans un uniforme impeccable.

A 13 h, tout se termine sur la place centrale de San. Mais les festivités continueront l’après-midi avec un concours nautique et d’autres jeux au bord du marigot.

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