« Lequel des deux a fait la volonté du Père ? »

« Lequel des deux a fait la volonté du Père ? » dit Jésus (Mt 21, 28-32). Est-ce celui qui a dit non, mais qui finalement est allé travailler dans les vignes de son Père ? Ou bien est-ce celui qui a dit oui, mais n’est pas allé travailler dans les vignes ? C’est « le premier », répondent-ils.

Cette parabole nous rappelle cette autre parole du Christ : « Il ne suffit pas de dire : ‘Seigneur, Seigneur’ pour entrer dans le Royaume des Cieux, mais il faut faire la volonté de mon Père. » (Mt 7, 21). En d’autres termes, il ne suffit pas de chanter avec ses lèvres les plus beaux cantiques au Seigneur, mais il faut faire de toute sa vie un cantique au Seigneur. Il faut que chacun de nos gestes, chacune de nos actions, chaque instant de nos vies soient un chant d’action de grâce au Seigneur. Que notre vie chante le Seigneur !

Comme ce fut le cas pour Zachée, le publicain, qui distribua ses biens aux pauvres, comme ce fut le cas de cette femme, que certains considèrent comme une ancienne prostituée, et qui « aima beaucoup parce qu’elle avait été beaucoup pardonné » (Lc 7, 36-50), nous devons permettre au Christ de faire en nous la volonté de son Père.

Saint Jean de la Croix, que nous fêtons aujourd’hui, nous a montré également le chemin. Il affirmait : « Ce qui est dans le Christ est inépuisable ! C’est comme une mine abondante remplie d’une infinité de filons avec des richesses sans nombre ; on a beau y puiser, on n’en voit jamais le terme ; bien plus chaque repli renferme ici et là de nouveaux filons à richesses nouvelles. » (Cantique spirituel, 36). Nous ne devons pas nous contenter d’une connaissance superficielle du Christ qui ne change rien dans nos vies, nous devons aller toujours plus en profondeur dans la découverte des trésors cachés dans le Christ, pour qu’Il nous transforme et que notre « oui » soit vraiment un « oui ».