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Si San m'était conté...
9 janvier 2011

De fête en fête.

Aujourd’hui, c’est la fête à Onilo, village à 40 km au sud de San, dans la paroisse de Tominian pour une année encore avant d’appartenir à la nouvelle paroisse de Yasso (voir mon blog du 8 janvier). La communauté chrétienne d’Onilo rend grâce pour deux de ses enfants : sœur Honorine Dembélé, qui célèbre ses 25 ans de vie religieuse, et l’abbé Job Koné, nouvellement ordonné (voir mon blog du 19 décembre).

Je suis impressionné par le nombre de personnes présentes à cette célébration. Nous sommes plus de 1500 sous les caïlcedrats plantés devant la petite chapelle du village. Tous les villageois sont là, mais aussi les amis et les voisins, certains ont fait 20 km à pieds pour participer à la fête.

La chorale, très jeune, et nombreuse, elle compte facilement 100 choristes, anime avec beaucoup d’enthousiasme la procession de la sœur et de l’abbé qu’elle est allé chercher dans la concession de leurs parents. La messe, grâce à leurs chants, mais aussi à leurs danses, est pleine de joie. On sent une grande fierté pour ces chrétiens d’avoir donné deux enfants à l’Eglise.

Pendant l’homélie, l’abbé Jonas Dembélé, le futur curé de Yasso, insiste sur la richesse de cette communauté chrétienne qui a donné à l’Eglise de nombreux chrétiens engagés, 15 catéchistes, 8 religieuses, et 4 prêtres en moins de 60 ans de vie chrétienne. C’est le fruit de familles profondément chrétiennes, d’un sens fort de la communauté aussi qui se voit dans l’existence de champs communautaires cultivés par tous au bénéfice des plus démunis, d’une attention aux plus petits. Cette vie chrétienne a été le terreau dans lequel a pu se développer les vocations ecclésiales, religieuses et sacerdotales. Il insiste pour que les familles consolident ces valeurs car il observe parfois malheureusement un certain relâchement, des divisions, des isolements.

A la fin de la messe, nous nous retrouvons chez la famille de l’abbé Job pour le repas. Les murs de la maison d’habitation portent de vieilles peintures, indiquant que nous sommes chez un chrétien. On devine les versets bibliques suivants écrits en gros : « Dieu est Amour », et aussi « Je retournerai vers mon Père ».

Dans le village, les balafons entraînent jeunes et vieux à la danse. Les griots chantent en l’honneur des enfants du pays et des premiers chrétiens. Chacun trouve de quoi manger et se réjouir.

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