Bilan des courses.
La session d’apprentissage de la langue bambara s’est terminée dimanche dernier à Falaje. Pour l’occasion, nous avions invité toutes les familles qui nous avaient accueillis chez elles dans les villages pour nous permettre de vivre une immersion totale en monde bambara. La messe était préparée par chacun des élèves du centre de langue, lectures, prière universelle, mot de remerciement. Personnellement, j’ai eu la joie de présider cette eucharistie. La prière et la fête, qui a suivi, ont été très belles. Les adieux avec les familles ont été déchirants. De vraies relations d’amitié s’étaient tissées entre nous.
C’est l’heure des bilans. Au terme de ces cinq mois d’apprentissage, je peux dire que j’ai progressé. Mais je dois avouer qu’il me reste encore beaucoup d’efforts à faire. C’est vrai, aujourd’hui, dans cette langue bambara, je peux célébrer la messe, prêcher, dialoguer avec les gens facilement quand il s’agit de choses de la vie courante. Mais, dès qu’il s’agit d’une discussion plus soutenue, plus technique, je ne comprends que des brides de phrases, et le sens précis des choses m’échappe. Mais, je ne désespère pas. Il y a un proverbe bambara qui dit : « Don o don, tulo be taa kalanso la. », soit « Jour après jour, les oreilles partent à l’école. » On n’a jamais fini d’apprendre si on sait être à l’écoute de ceux et celles qui nous entourent, si on sait être attentif au monde dans lequel nous vivons.
Actuellement, je suis à Bamako, chez les Pères Blancs, dans leur maison d’accueil à Korofina. En fin de semaine, je partirai vers San rejoindre la mission.