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Si San m'était conté...
18 octobre 2010

Quelques jalons de l'Eglise au Mali.

J’ai parcouru ces jours-ci une plaquette réalisée par la conférence épiscopale du Mali à l’occasion du cinquantenaire du Mali. Cette brochure a pour objectif de mieux faire connaître l’Eglise à l’ensemble des Maliens et Maliennes.

J’ai retenu de cette présentation trois dates fondatrices :

 

  • 20 novembre 1888, c’est la date de la première mission au Mali, à Kita. Ce sont les Pères du Saint-Esprit (appelés aussi Spiritains), partis du Sénégal, qui arrivent donc les premiers au Soudan Français (le Mali d’aujourd’hui). Il faut dire qu’avant, les Missionnaires d’Afrique (appelés aussi Pères Blancs), envoyés par le cardinal Lavigerie depuis Alger, avaient bien essayé de rejoindre Tombouctou, leur objectif, mais en vain. Les deux missions, en 1876, puis en 1881, s’étaient soldées par des échecs et la mort des missionnaires dans le désert trahis et massacrés par leurs propres guides. Les Pères Blancs suivront ensuite la voie tracée par les Spiritains et fondèrent à Ségou puis à Tombouctou en 1895. En 1901, Rome décide de confier la responsabilité de la mission du Mali aux seuls Pères Blancs, qui vont multiplier les fondations à partir de cette date-là.
  • 14 janvier 1934, c’est la fondation de la Congrégation des Filles soudanaises de Marie (appelées après le Concile Vatican II, Congrégation des Filles du Cœur Immaculée de Marie). Très rapidement, les Pères Blancs souhaitent, en effet, former des missionnaires qui soient des enfants du pays, d’où la constitution d’un ordre de religieuses Maliennes. Cette fondation sera accompagnée aussi de centres de formation pour les catéchistes, laïcs chargés de l’évangélisation des villages en l’absence des prêtres, à Ségou, Kati, Falaje, et Wéléssebougou, mais aussi d’un séminaire pour la formation des prêtres, d’abord à Ségou, puis à Kati, à Falaje ensuite, et enfin à Bamako (Samaya). A travers tous ces lieux, ce sont tous les agents pastoraux du Mali qui seront formés à prendre en main toutes les œuvres de l’Eglise au service de l’évangélisation, mais aussi au service du développement intégral des habitants de ce pays.
  • 20 novembre 1988, centenaire de l’Eglise au Mali, l’Eglise compte six diocèses dont les évêques sont tous Maliens. Voir la carte dans l’album photo. Désormais, ce sont bien les enfants du pays qui président à la charité, à l’annonce de la bonne nouvelle, et à la prière. Aujourd’hui, l’Eglise au Mali compte environ 1132 agents pastoraux, soit 142 prêtres, dont 120 Maliens, 380 consacrés, 600 laïcs en responsabilité pastorale. Il y a donc un agent pastoral pour 12 000 habitants (le Mali compte environ 13 000 000 habitants). L’Eglise au Mali est encore un « grain de sénevé », semence qui grandit sans faire de bruit. Chaque année, au mois de novembre, cette Eglise se réunit à Kita, dans le sanctuaire Notre Dame du Mali, où les chrétiens aiment prier devant la statue de Marie modelé avec la terre du marigot de Bangassi par le premier missionnaire Spiritain, le frère Isaac. C’est une occasion pour l’Eglise de confier toujours cette œuvre d’évangélisation à Marie. Je vous invite à prier avec eux en prenant le beau texte de Jean-Paul II lors de sa visite au Mali en janvier 1990. Voir le texte en pièce jointeO_Notre_Dame_du_Mali.

 

 

 

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