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Si San m'était conté...
16 janvier 2011

Sagesse au « raz du goudron ».

Bus_BamakoSamedi 15 janvier, c’est le retour à l’école de bambara. Je fais voiture commune avec le père Michel Robin. Tout au long de la route, je suis toujours émerveillé de lire ces paroles pleines de sagesse inscrites sur les pare-brises, les pare-chocs, les pneus des voitures, mais aussi des bus et des camions Maliens. J’appelle cela la sagesse au « raz du goudron », mais s’il y avait des petites fleurs au bord des routes on pourrait tout aussi bien dire sagesse au « raz des pâquerettes ». Cette sagesse pourtant n’est pas peu profonde, jugez-en par vous-mêmes.

1. « Le bien fait n’est jamais perdu ».

Comment ne pas penser en filigrane à ces paroles évangéliques ?

« Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume qui vous a été préparé depuis la fondation du monde. (…) Tout ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mt 25, 34-40).

Nous sommes bien proches aussi de ce beau texte de St Augustin, une lettre écrite à son ami le diacre Célestin, sur le trésor de l’amitié en 418 (Lettre 418).

« L’amour est une dette qui ne s’efface pas…Il n’en est donc pas de l’amour comme de l’argent. Plus on dépense d’argent, plus il diminue ; mais plus on dépense d’amour, plus il augmente. Écoutons donc l’unique Maître dont nous sommes tous disciples et qui nous dit par son Apôtre : « N’ayez de dettes envers personne sinon celle de l’amour mutuel » (Ro 13). […]

2. « La meilleure des vengeance c’est le pardon ».

Jésus déjà affirmait :

« Aimez vos ennemis » (Mt 5, 44).

3. « Dieu est grand ».

Le Psalmiste chantait :

« Ô Seigneur, notre Dieu, qu’il est grand, ton nom, partout sur la terre. » (Ps 8, 10).

 On trouve aussi chez Saint Augustin d’Hippone, Les Confessions, IV, xvi, 31, cette belle prière.

« O Seigneur notre Dieu, à l’abri de tes ailes nous espérons, protège-nous et porte-nous ! Tu nous portes, Seigneur, tu nous portes dès la jeunesse, tu nous portes jusqu’aux cheveux blancs.

Lorsque tu es notre fermeté, elle est fermeté, quand elle est de nous, elle est infirmité. Près de toi vit toujours notre bien, et c’est pour avoir quitté cette voie que nous nous sommes fourvoyés.

Seigneur, revenons désormais à cette route pour éviter notre déroute, car près de toi vit sans défaillance notre bien, que tu es toi-même. »

 

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