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Si San m'était conté...
2 mai 2011

Une pluie bénie.

 

Dans la nuit de samedi à dimanche, un vent frais s’est levé d’abord. Et puis, une pluie généreuse s’est abattue sur San et de nombreuses autres parties du pays. Une vraie bénédiction, alors que nous traversons la saison la plus chaude au Mali avec des températures moyennes de 45 degré ! Ici, ce signe est clair pour tous. C’est la pluie de l’homme de Dieu, notre nouveau bienheureux Jean-Paul II. Lors de sa visite au Mali, en 1990, c’est le même signe qui l’avait accueilli à Bamako : une pluie bénie, un vent frais. Et tous de s’écrier, musulmans et marabouts les premiers : « Vraiment, celui-là est un homme de Dieu ».

Jean_Paul_II_au_Mali

«Nous rendons grâce à Dieu à cause de vous tous... Nous nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance tient bon en notre Seigneur Jésus-Christ, en présence de Dieu notre Père».

Ces paroles de l’Apôtre saint Paul expriment bien ce que je ressens à l’occasion de cette visite pastorale au Mali. Vous représentez, certes, la plus petite des communautés de croyants du pays, vivant dans une société dont les critères de pensée et d’action, les mentalités et les comportements collectifs sont davantage ceux des religions du terroir et de l’Islam, mais vous êtes un Peuple de foi, qui sème le goût de Dieu dans le monde. Vous êtes un Peuple de réconciliation, qui ouvre avec patience les chemins de dialogue fraternel et de paix. Vous êtes un Peuple de partage et d’espérance, qui jette les germes de la solidarité et de l’espoir au cœur des sociétés humaines."

Jean Paul II à Bamako le dimanche 28 janvier 1990.

Ce week-end, à San, c’était aussi la quatrième édition de l’espace culturel et artistique au Centre Pastoral des Jeunes à la cathédrale, comme des JMJ locales. Ils étaient 470 jeunes venant des six paroisses du diocèse de San : Timissa, Sokura, Tominian, Touba, Mandiakuy, et San. Le thème qui les réunissait : « Homme Bo, qui es-tu dans le Mali aujourd’hui ? ». Une manière pour eux pour de discerner quelles sont les richesses de leur culture, comment les harmoniser avec leur foi, et comment les mettre en valeur aujourd’hui. L’ensemble des partages et des débats se sont déroulés en langue boré, la langue des Bwa (un Bo, des Bwa), ethnie majoritaire dans le diocèse de San, et qui, malheureusement pour moi, n’a rien à voir avec le bambara. C’était aussi l’occasion pour eux de s’affronter fraternellement à travers plusieurs expressions artistiques : la danse, le chant et le théâtre. Les débats avaient lieu le jour, et les représentations artistiques le soir. J’ai vu de vrais talents s’exprimer pour le bonheur de tous les participants !

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