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Si San m'était conté...
23 mars 2012

Fin de trimestre.

Au moment où je vous écris, la situation est toujours confuse à Bamako. Le président déchu, « ATT », semble être toujours dans la ville : est-ce à l’ambassade des Etats-Unis, comme l’affirment certains, ou dans un camp militaire protégé par des soldats « loyalistes », comme le soutiennent d’autres ? Le capitaine Amadou Haya SANOGO et chef du CNRDRE (Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat) multiplie les déclarations à la télévision et à la radio et semble rencontrer les forces vives de la Nation, mais compte encore peu de soutien parmi les officiers généraux et les hommes politiques, et des hommes habillés de treillis et armés multiplient les pillages dans la capitale. Quel est donc son avenir politique ? Personne ne peut le dire. Par contre, les soutiens financiers le quittent tous les uns après les autres : les différentes coopérations étrangères, les différentes banques mondiales ou africaines retirent leurs aides au Mali. Tout cela ne fait que fragiliser l’Etat Malien, face à une rébellion au Nord, qui a enregistré depuis le 17 janvier des succès importants, même si elle a aussi subi des pertes. Au fond, on se demande si tout cela ne va pas profiter d’abord à tous ces rebelles « nordistes ».

Ici, à San, c’est toujours le grand calme. Pas de garnison militaire, pas de site stratégique non plus. Tout cela fait que nous sommes comme beaucoup d’autres villes loin de ce qui se vit dans la capitale. Chacun bien sûr commente les évènements, avec tristesse. C’est en effet un grand gâchis.

Au centre, les activités de soutien scolaire continuent jusqu’à ce soir, début des vacances du second trimestre. Les élèves viennent fidèlement. C’est une joie de voir leur désir d’apprendre et de réussir. Et j’espère bien qu’ils pourront dans deux mois environ passer leurs examens dans le calme. Ils le méritent. Car malgré cette crise politique et la crise du monde scolaire, qu’ils subissent, ils se donnent tous les moyens pour progresser sans cesse. D’ailleurs depuis plusieurs jours au centre, les élèves viennent me voir avec leur bulletin de notes. Ils sont heureux de me montrer leur moyenne, et leur place. Et les résultats sont bons, et pour certains très bons : entre 13 et 16 de moyenne, ils sont souvent dans les premières places, voire les premiers, mais surtout une grande joie de comprendre, et de réussir leurs études.

Pour moi aussi, c’est une satisfaction, celle de voir que ce centre, avec la présence de 22 professeurs qui ne ménagent pas leur temps pour accompagner ces 132 jeunes, sans compter les 70 élèves qui sont inscrits encore sur la liste d’attente par manque de place pour les accueillir , leur donne la possibilité de « grandir » dans toutes les dimensions de leur vie. Depuis quelques jours, sur le blog, un album photos présentant le « centre pastoral des jeunes » vous permet de mieux nous suivre.

 

 

 

 

 

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Commentaires
E
Boujour je suis votre blog depuis un moment ça fait plaisir d'avoir des news du mali je suis malienne sénégalaise , j'espère que tout se passe bien , voila bonne continuation.
W
Cher Alexandre. Merci pour ces nouvelles:elles sont réconfortantes notamment en ce qui concerne vos jeunes. Nous vous souhaitons à tous de bonnes vacances de second trimestre et pleins de sucés pour ceux qui passent leur examen dans deux mois. Quant à la situation générale du pays, nous la suivons de loin et sans être exposés! Espérons que la raison en le droit soient rapidement au rendez-vous. Bien à toi. Bndct
C
merci des nouvelles ...<br /> <br /> et partage de cet espoir pour tous ces jeunes<br /> <br /> Fraternellement,<br /> <br /> Marie-Thérèse
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